Exposition Robert Willems

Robert Willemsdu 8 février 2007 au 15 mars 2007

D’une simple ligne faisant le tour des objets et des gens – un veston, une chaise, un trombone, un crâne de profil, des pieds dans leurs bottines et des mains qui ne mettent pas des gants – comment s’y prend-t’il, Robert Willems, pour insuffler tant d’idées aux formes ? Il met en lumière des banalités d’un autre ordre.

En tout cas aussi convaincant que l’ordinaire.

Le dessin c’est comme la vie, ça ne tient qu’à un fil. Sa plume part calme et droite, elle nous dessine juste ce qu’il faut de contour et c’est joué, on y croit.

Ses sources ? Il est de la famille des imperturbables : René Magritte, Louis Scutenaire, Paul Colinet. Un trio qui connait la valeur du kilo de pléonasmes.

Dans les années cinquante et plus loin encore, octobre revenant, l’auguste journal « Le Soir »  reproduisait une photographie des étangs d’Ixelles avec une légende :
C’est l’automne aux étangs d’Ixelles, les bruxellois profitent d’un rayon de soleil pour admirer les cygnes.

Le trio se devait d’appliquer un réactif. D’où les Ceci n’est pas de Magritte, les Inscriptions » de Scutenaire et La Manivelle du château de l’oncle Paul — réellement l’oncle de Robert Willems.

On n’arrête pas le réel. Ce neveu naturel et d’élection aura désigné le sourire bizarre des activités humaines.

Carrément une énigme de la surréalité.

         Pierre Alechinsky

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