Samson est un planqué du dessin. Inconnu sur Google, publications confidentielles, distribuées sous le manteau, ouvrages épuisés, ce type réussit à passer entre les gouttes de la notoriété comme celles de la modernité depuis près de quarante ans. Il vit pourtant fort bien de son humour. On peut supposer qu’il scie donc avec application les perches qu’on lui tend et mord la main qui le nourrit. C’est du moins ce qu’il laisse entendre. Ce n’est pas toujours faux.

Misanthropie ? Goût du dénigrement de soi ? Tare physique qui le tiendrait éloigné des spots ? On ne sait trop : sa dernière apparition publique remonterait à une décennie, mais aucune photo n’en témoigne. Quel ne fut pas alors notre étonnement quand nous apprîmes que la galerie André Girard lui proposait ses cimaises, elles qui ont vu, de Gus Bofa à Avoine, défiler le gratin de la profession. Une erreur de casting ? Ce serait étonnant. Nous irons tout de même vérifier. Tentons malgré tout une explication à sa rareté : Samson n’est pas Parisien.

Julien Villas

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