Du 28 septembre 2004 au 12 novembre 2004
Dans son roman de 1936, « Les derniers jours », Raymond Queneau accordait à l’un de ses personnages, une qualité toute particulière : « savoir regarder un tableau cubiste à l’endroit ».
Plus tard, en 1959, au détour de « Zazie dans le métro », l’oncle-tante Gabriel énonçait quant à lui un définitif « Y’a pas que la rigolade, y’a aussi l’art. »
Il faut dire que sur cette question là, Queneau ne privait pas l’humour de son sérieux.Lié aux plus grands artitstes de son temps, coureur de galeries et de musées, critique et découvreur, il considérait la peinture comme « une langue poétique par excellence ». Et s’était même rêvé peintre.
Au lendemain de la guerre, pendant quelques années, il a troqué la plume pour le pinceau, exposé une fois, puis remisé sa palette pour reprendre sa carrière d’écrivain, composer « Mille milliards de poèmes », diriger l’Encyclopédie de la Pléiade, siéger au Collège de Pataphysique, créer l’Oulipo et titiller les mathématiques.Passé ainsi brièvement de la géométrie des mots à l’algèbre des couleurs, Raymond-la-science, fidèle à son territoire de fantaisie et d’expérimentations n’en avait pas moins bouclé une œuvre à part entière.
Spontanée, ludique, insolite et buisonnière.
Une brassée de rêveries sans parole.
Son jardin secret. Mi gouache, mi raison.Dominique Charnay
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