Danièle Delorme

Daniele DelormeDanièle Delorme, (de son vrai nom Gabrielle, Danièle, Marguerite, Andrée Girard), est née le 9 octobre 1926 à Levallois-Perret est une actrice et productrice de cinéma française.

Elle est la fille du peintre et affichiste André Girard. Danièle Delorme a créé l’Atelier An. Girard à Paris et dirige la galerie.

Elle fait des études de piano pour devenir concertiste mais la guerre l’oblige à les interrompre. Elle se réfugie à Cannes où elle suit les cours de théâtre de Jean Wall puis elle débute dans la compagnie théâtrale de Claude Dauphin et en 1942 Marc Allégret l’engage dans Félicie Nanteuil. Après guerre elle se perfectionne avec Tania Balachova et René Simon. Son interprétation de Gigi d’après Colette en 1949 lui apporte la renommée et sur cette lancée tourne de nombreux films où sa grâce, sa pudeur et sa passion à fleur de peau dans des rôles d’héroïne fragile souvent marquée par le destin font impression. Dans les années 1950 et 1960 elle joue au théâtre les grands auteurs tels Ibsen, Jean Anouilh, Paul Claudel, Pirandello. Après un rôle à contre-emploi de femme machiavélique dans Voici le temps des assassins de Julien Duvivier elle prend au début des années 1960 quelque distance avec son métier d’actrice pour faire de la production. On la revoit dans les films d’Yves Robert dans les années 1970 et incarne en 1980 pour la télévision Colette dans La Naissance du jour de Jacques Demy. En 1982 elle crée la collection vidéo Témoins, biographies de personnalités contemporaines.

Danièle DelormeElle fut mariée à Daniel Gélin de 1945 à 1955, mariage dont est issu Xavier Gélin.

Elle a ensuite été mariée à Yves Robert, de 1956 jusqu’à la mort de ce dernier. Ensemble ils ont créé la maison de production La Guéville qui a notamment produit La Guerre des boutons et Alexandre le bienheureux.

Elle a été présidente de la Commission d’avance sur recettes du Centre national de la cinématographie (CNC) en 1980 et 1981. Elle a également été présidente du Jury de la Caméra d’Or au Festival de Cannes 1988. Toujours en 1988, elle a fait partie de la commission des sages qui proposa la création du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en remplacement de la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL).

Elle est membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).

Danièle Delorme - Demain, tout commenceBiographie : Demain, tout commence

Présentation de l’éditeur
Danièle Delorme :  » une petite gueule marrante « , disait d’elle Colette, lorsqu’elle tourna Gigi en 1949. En soixante ans de carrière, cette enfant de la balle s’est imposée comme l’une des héroïnes préférées des Français, à la fois fraîche, sensible et combative, sur les planches comme à l’écran. Au travers d’elle, de son parcours, ce sont autant de figures aimées que nous retrouvons : celle de Gérard Philipe, son premier amour à Antibes durant la guerre, quand ni lui ni elle n’étaient acteurs, mais aussi celles de ses deux maris, Daniel Gélin puis Yves Robert, auprès de qui elle a vécu un demi-siècle. Privilège rare, Danièle Delorme a créé des pièces d’Anouilh ou de Salacrou. Elle a tourné sous l’œil de Clouzot ou de Duvivier et fréquenté des écrivains majeurs : Suarès, Genet ou Ionesco. De portrait en portrait, nous retrouvons aussi ses partenaires de jeu, qui forment une classe d’amis au talent fou, tous singuliers : Jean Gabin, Louis Jouvet, Simone Signoret, Bernard Blier, Jean Carmet, Antoine Bourseiller, Philippe Noiret ou Jean Rochefort… De Colombe à La Guerre des boutons, de Maison de poupée à Un éléphant, ça trompe énormément, sans oublier la saga du Grand Blond ou celle de Pagnol, La Gloire de mon père et Le Château de ma mère, Danièle Delorme n’a jamais cessé de s’engager, comme comédienne, comme productrice et comme femme, pour un répertoire populaire et de qualité. Femme de cœur et d’action, elle livre un récit qui regarde en arrière – pour mieux aller de l’avant. Un livre pudique devant les douleurs, toujours tendre et joyeux.

Demain, tout commence
Edité par Robert Laffont (2008)